Le 14 Septembre 2023, le Front  Patriotique contre l’agression du peuple frère du Niger a été créé.

Etaient présentes toutes les forces sociales (Partis Politiques, Organisations syndicales et paysannes, jeunes, femmes, ONG et Personnalités…) qui adhèrent aux nobles objectifs ci-après :

1-      faire connaître au Monde en général et aux Peuples frères de la Sous – Région Ouest Africaine que le Peuple Béninois s’oppose catégoriquement à toutes formes d’agression contre le Peuple Frère du Niger et n’acceptera jamais de faire de notre Patrie une terre d’occupation militaire par les Forces Armées impérialistes notamment Françaises ;

2-      s’opposer énergiquement à l’utilisation de nos frères d’armes Africains comme chair à canon, comme cela a été le cas pendant les 1ère et 2ème guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945) ainsi que des guerres coloniales d’Algérie et d’Indochine par la France impérialiste ;

3-      demander à son Excellence, le Président Patrice TALON de se retirer de cette guerre d’agression contre le peuple frère du Niger qui doit régler lui-même ses problèmes dans la paix en toute souveraineté et en toute indépendance.

4-      demander au Président Patrice TALON d’ouvrir les frontières bénino-nigériennes.

-Non à l’insécurité qui naîtra inéluctablement du chaos que produirait une intervention militaire au Niger créant ainsi des conditions favorables aux Terroristes financés par la France et qui déjà̀ sèment au quotidien la mort et la désolation dans la Région.

-Oui à la promotion de la Démocratie et de l’Etat de Droit afin que nos laborieuses populations puissent mobiliser leur intelligence et leur énergie en vue de combattre la faim et l’analphabétisme.

Après l’adoption de la Déclaration de création et de la Charte, il a été mis en place une Coordination Nationale du Front composée d’un Coordonnateur Général, Laurent METONGNON, d’un 1er Coordonnateur Chargé des Sages, Ali HOUDOU, d’un 2ème Coordonnateur Chargé de la Jeunesse et de la communication, Kémi SEBA.

Cotonou, le 15 septembre 2023 Le Coordonnateur Général Laurent METONGNON

Nous, en dignes Héritiers de la Tradition de la Lutte héroïque des Gbèhanzin, Bio Guèra, Kaba, et autres héros illustres de l’Afrique Combattante, réunis en Assemblée Générale Constitutive,

–         Faisant nôtres les nobles valeurs spirituelles, morales, politiques et culturelles contenues dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) ; telles qu’elles ont été définies par la Charte des Nations-Unies de 1945 et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples adoptée en 1981 par l’Organisation de l’Unité Africaine, ratifiée par le Bénin le 20 Janvier 1986 ;

–         Constatant que l’Impérialisme International, Français en particulier s’active dans le déclenchement d’une guerre par procuration par ses Valets Africains, ceux de la CEDEAO notamment ;

–                  Convaincus que toute agression de la CEDEAO contre le Peuple Frère du Niger aux fins de remettre sur son fauteuil présidentiel, l’agent, le mercenaire Mohamed Bazoum aboutira à un chaos général et meurtrier dans toute la Sous-Région   Ouest Africaine avec des   conséquences inévitables contre la Paix et la Sécurité́ en Afrique et dans le Reste du Monde ;

–         Considérant les déclarations belliqueuses du Président Patrice Talon appelant à rétablir le pouvoir de Mohamed Bazoum par tous les moyens y compris par la force en violation de la non-ingérence et de la non intervention dans les affaires internes d’un Etat souverain ;

–         Considérant que des informations confirment la présence sur notre sol des militaires étrangers (Ivoiriens, Sénégalais) et d’un bateau de guerre français au port de Cotonou ;

–         Considérant que, envoyer notre Armée se battre au Niger pour défendre les intérêts stratégiques de la France correspond exactement à envoyer nos militaires aller mourir pour la France tel que cela fut connu au cours des deux dernières guerres mondiales (1914 et 1939) ainsi que dans des guerres coloniales ;

–         Considérant que la Sécurité de notre pays est déjà mise à mal par des éléments djihadistes dont il apparaît clairement que ce sont des instruments de la France pour recoloniser notre pays

–         Considérant enfin que les problèmes essentiels qui se posent par ailleurs à notre peuple sont d’une part, ceux de la démocratie avec le maintien en prison des détenus politiques et en exil des citoyens béninois et d’autre part, la Faim qui taraude tous les Foyers de notre pays ;

De mettre sur pied un Front Patriotique contre la Guerre, pour la Paix, la Sécurité, la Démocratie et contre la Faim.

A-Pour ce qui concerne la Guerre et la Fermeture de la Frontière

1°- de faire connaître au Monde en général et aux Peuples frères de la Sous – Région Ouest Africaine que le Peuple Béninois s’oppose catégoriquement à toutes formes d’agression contre le Peuple Frère du Niger et n’acceptera jamais de faire de la Patrie des Gbèhanzin, Bio Guèra et Kaba, une terre d’occupation militaire par les Forces Armées impérialistes notamment Françaises ;

2-      de s’opposer énergiquement à l’utilisation de nos frères d’armes Africains comme chair à canon, comme cela a été le cas pendant les 1ère et 2ème guerres mondiales et pendant des guerres coloniales d’Algérie et d’Indochine par la France impérialiste ;

3-      de demander à son Excellence, le Président Patrice TALON de se retirer de cette guerre d’agression contre le peuple frère du Niger ;

4-      de demander que le peuple béninois se mobilise pour dire non à cette guerre qui n’est pas sienne et dont les conséquences seront catastrophiques pour lui, les peuples frères d’Afrique et les peuples du monde.

B- Pour ce qui concerne la Sécurité, la Démocratie et la Faim

–         déclarons que ce que veut le peuple béninois aujourd’hui, c’est la Paix, la Sécurité, la Démocratie, le Pain ainsi que la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques et non la guerre.

Adoptée à l’unanimité et par acclamation

Cotonou, le 14 septembre 2023

Il a été mis en place une coordination générale du front dont :

1-      Laurent METONGNON, Coordonnateur Général

2-      Ali HOUDOU, 1er Coordonnateur Chargé des Sages

3-      Kémi SEBA, 2ème Coordonnateur Chargé de la Jeunesse et de la Communication

Cotonou, le 14 septembre 2023

°-A partir de 1890 et les années après, la France coloniale a entrepris une guerre d’agression contre nos peuples et leurs Dirigeants légitimes, massacré des milliers de personnes pour asseoir une administration coloniale de conquête du territoire baptisé du nom de Dahomey. Nos héros tels Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guèra, Kaba et d’autres, sans oublier les Héros tels que Otoutou Bi Odjo du peuple Holli et Hounza Somakpon dit Djinglin du peuple Sahouè, en furent les grandes Victimes directes : décapités, déportés, assassinés. Nos peuples sans être déportés comme le furent les millions d’esclaves, objet de la traite négrière, sont cependant devenus esclaves sur leurs propres terres : avec la perte de leurs langues et cultures dans la sphère de l’administration et de l’instruction publique.

2°- L’objectif c’est d’exploiter, de piller nos richesses du sol et du sous-sol pour la floraison des usines et entreprises françaises.

3°- C’est cette même logique d’agression qui a conduit à la constitution du Niger avec les mêmes cruautés subies, comme il en fut de toutes les colonies, et en particulier des colonies françaises aujourd’hui connues sous les noms de Sénégal, Mali, Burkina Faso, Guinée, etc.

4°- Les choses n’ont pas changé avec la pseudo-indépendance des années 1960 et la domination coloniale, avec son lot d’humiliations ; les pillages de nos ressources continuent sous la Constitution Commune appelée « Pacte Colonial ».

5°- Depuis les années 1900-1922, les peuples du territoire Dahomey/Bénin et des autres territoires, et particulièrement les peuples du Bénin et du Niger, n’ont qu’un seul ennemi commun : l’impérialisme colonial français. Ils ne sauraient se faire la guerre l’un contre l’autre. Le peuple du Bénin et celui du Niger ont toujours entretenu des relations de paix et de concorde et entendent poursuivre dans cette voie.

6°- Aujourd’hui les seules exigences pour les peuples nigériens et béninois, c’est de mettre fin à ce Pacte colonial, base de la gouvernance de nos pays et synonyme de la domination, du pillage de nos ressources, de manque de liberté, synonyme de famine et d’insécurité qui règnent dans nos pays.

1°- Dès l’annonce du coup d’Etat intervenu au Niger, le 26 Juillet 2023, la CEDEAO, actionnée ouvertement par la France, décide de mener une guerre d’agression contre le peuple frère du Niger. Et ceci pour défendre les intérêts stratégiques de la France et de l’OTAN en particulier miniers (Uranium, pétrole, gaz, or, etc.).

Il ne s’agit nullement de l’opposition à un coup d’Etat, comme l’a montré celui orchestré par cette même France au Gabon, le 30 août dernier, ni du rétablissement d’un ordre constitutionnel. Cette Guerre couvée de longue date dans les officines impérialistes, vise un double objectif : désintégrer la CEDEAO qui représente, quoi que l’on dise, un embryon d’unité des peuples ouest-africains, et ce malgré ses insuffisances d’une part, d’autre part désintégrer la fédération du Nigeria, objectif toujours nourri par la France depuis les années 1960. L’histoire du Biafra est là.

2°- Notre Gouvernement s’est mis à l’avant-garde de ce plan funeste à travers des déclarations et des actes. C’est ainsi que dès le 30 juillet 2023, notre pays est mis en état de guerre contre le peuple frère du Niger par la fermeture de la frontière avec le Niger à Malanville. Et cela, avec l’arrêt total de l’approvisionnement des produits essentiels tels l’énergie et les produits pharmaceutiques, ce qui ne se fait pas même en période de guerre.

3°- Cette situation a créé et continue d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’économie des deux pays ; tant du Bénin avec pratiquement l’arrêt des activités portuaires et le chômage que cela occasionne au Bénin que du Niger avec tous les sacrifices et misères au peuple nigérien.

4°- Ce qui est particulièrement inquiétant et préoccupant, c’est que malgré les oppositions de l’ONU et de l’UA à une intervention militaire au Niger, malgré les réticences de la CEDEAO,

notamment le Nigeria à s’y engager, les Gouvernements de certains Etats dont le nôtre, le Bénin, s’activent dans les préparatifs de la guerre. Selon les déclarations du Président français, Emmanuel Macron, renforcé par celles des Autorités de l’Union Européenne, notre pays, le Bénin sert désormais de base militaire d’agression contre le Niger. Un navire de guerre est déployé depuis le dimanche 10 Septembre sur notre Côte dans ce sens. Des militaires de la CEDEAO et de la France sont actuellement sur notre territoire à Kandi en position de guerre contre le Niger.

5°- La soumission à la politique coloniale française par notre Gouvernement est d’autant plus incompréhensible qu’il ne fait plus aucun doute que c’est la France qui recrute, organise, finance, arme ces « terroristes » qui tuent tous les jours, nos soldats et populations dans le nord de notre pays.

1-      Vu les préparatifs de guerre en cours,

Article 1- De créer une Organisation dénommée Front Patriotique contre la Guerre, pour la Paix, la Sécurité, la Démocratie et contre la Faim dont le présent texte constitue la Charte ;

Article 2- Ce Front est ouvert à toute organisation et association, à toute personne physique, à tout Béninois tant de l’Intérieur que de l’Extérieur (indépendamment de sa position par rapport à la politique actuelle du pouvoir) qui partagent les Objectifs ci- après :

–         Amener le Gouvernement et particulièrement le Président Patrice Talon à se retirer de toute opération préparatoire de guerre contre le peuple frère du Niger. Et faire une Déclaration publique dans ce sens.

–         S’opposer à la transformation de notre Territoire en Base d’agression contre le peuple frère du Niger et à l’installation d’une base militaire française sur notre Sol et de toute base militaire étrangère en général.

–         Obtenir la réouverture immédiate de la frontière avec le Niger.

–         Procéder au recensement en vue de leurs évaluations, des dommages causés aux personnes et aux biens du fait de la fermeture de la frontière le 30 Août 2023.

–         Procéder au dédommagement des Victimes de cette fermeture.

–         Faire adopter une Loi d’Amnistie pour la libération des Détenus politiques et le retour des Exilés Politiques.

–         Obtenir du Gouvernement la prise des mesures sociales idoines en vue de résorber la question de la Faim qui règne dans les maisons de notre Pays.

Adoptée à l’unanimité et par acclamation

Cotonou, le 14 Septembre 2023